Avant propos
L’armure, tout au moins celle que
l’on imagine lorsque l’on évoque le sujet, c’est à dire le harnois blanc ou armure complète n’apparaît en fait que
dans les toutes dernières années du Moyen Age. Beaucoup d’idées fausses et
de préjugés circulent également à leur sujet, notamment à propos de leur
poids. Seules quelques armures de joutes vers la fin du XV ème siècle ou quelques armures
de siège à l’épaisse cuirasse ou de parades richement décorées au XVI ème
siècle ont pu atteindre des poids considérables de l’ordre de 60 à 80 Kg.
Les armures de batailles classiques n’ont que rarement excédé 30 Kg. Le
poids moyen avoisinant plus souvent les 20 à 25 Kg. Les armures de tournois
quant à elles pouvaient être encore plus légères.
Il a paru nécessaire de mentionner dans cette chronologie quelques faits concernant
le développement de l’armement ainsi que quelques batailles ou évènements
très connus afin de replacer l’armure dans son contexte.
Vers 500
Chute de l’empire romain d’Occident, début de la période que
l’on appellera plus tard le Moyen Age.
Disparition des traditions
militaires, de l’équipement et souvent de la discipline. Morcellement de
la société en petites structures indépendantes, le commerce et les
échanges se raréfient, les marchandises et matériaux ne circulent plus,
les techniques et technologies se perdent petit à petit dans le
déferlement des hordes barbares qui méprisent le plus souvent toute
espèce de cuirasse.
L’organisation restait l’élément majeur et
décisif de l’issue des batailles. Assemblés en troupes homogènes, les
Francs de Clovis et ceux de Charles Martel témoignent d’une organisation
solide et d’un art militaire efficace par leurs victoires décisives sur
les Wisigoths et les Sarrasins.
De ces débuts du Moyen Age, il ne
nous est parvenu que très peu d’éléments relatifs à l’équipement
militaire.
La partie orientale de l’empire Romain, à l’abri des
murailles de Constantinople du Bosphore à la mer de Marmara, conserve
les traditions. Si nous en croyons les miniatures des manuscrits et les
icônes, il s’y porte des cuirasses d’écailles, des casques en forme de
bonnets phrygiens et des grands boucliers ronds ou ovales mais il
convient de se méfier des interprétations artistiques.
Vers 700
La broigne semble être le plus ancien vêtement militaire
dont nous avons la trace, mentionnée dans les capitulaires de
Charlemagne.
C’est à l’origine une armure de torse, dépourvue de
manches, confectionnée d’un support de cuir ou d’étoffe sur lequel sont
juxtaposées des mailles en fer, rondes ou carrées, plus ou moins
aciérées par cémentation et fixées par un rivet central.
Ces
mailles pouvaient être superposées et imbriquées de façon à couvrir le
rivet, ce qui rendait l’armure plus efficace mais plus lourde.
Un
autre modèle de broigne dite " treillissée " était faite de
cuir clouté.
Moins protectrice, mais plus simple et moins chère,
elle équipait les moins fortunés des chefs de guerre.
Il existait
parallèlement à ces deux types de broigne une troisième sorte appelée
" broigne treslie ", constituée d’anneaux de fer entrelacés
appelée aujourd’hui cotte de maille. Plus souple, plus légere, plus
agréable à porter (quoique) mais beaucoup moins résistante. Egalement
plus difficile à réaliser et donc plus chère, cette sorte de maille
semble n’avoir au début équipé qu’une élite, puisque la broigne
classique d’écaille n’équipait que les chefs.
La maille annelée
et la broigne en maille pleine, sujets à controverses et polémiques ont
pu exister sous divers aspects, (maille quasiguesnée, ou quasiguainée,
maille cloutée, maille lacée, maille de haute clouure, de demi clouure,
maille annelée juxtaposée, maille rustrée de forme ovale à moitié
couverte par la maille suivante, maille maclée en forme de losange et
imbriquées aux autres comme des tuiles …), nous n’entrerons pas dans le
débat.
Si la maille treslie perdurera jusqu’ à la moitié du XV
ème siècle, c’est à dire jusqu’à la fin du Moyen Age, la broigne quant à
elle subsistera sous diverses formes jusqu’au début du XIV ème siècle,
disparaissant progressivement depuis le début du XII ème.
Vers 800
Adjonction de manches courtes et allongement de la broigne
jusqu’à couvrir les cuisses.
La broigne se complète d’une coiffe
assortie, le camail.
Création du service militaire pour les
propriétaires d’au moins 4 manses ( environ 50 hectares selon les
régions) mais seuls les propriétaires d’au moins 12 manses devaient se
présenter vêtus de la broigne. Celle ci bien que très onéreuse faisait
l’objet d’ordonnances très sévères de Charlemagne qui en interdît la
vente au delà des frontières. Seuls les hommes libres riches, gros
propriétaires terriens possédaient un habillement militaire
complet.
Au milieu du IX ème siècle, certains guerriers de
Charles le Chauve portent la cuirasse de fer héritée des romains :
le thorax nommé " lorica " lorsqu’il
était en cuir.
Le casque est du type Cervelière conique à capeline et nasal, ou morion dit " carolingien " par
opposition à celui qui apparaîtra très tardivement au XVI ème
siècle.
L’allure générale du costume est très byzantine,
théâtrale et probablement apocryphe.
Le Bouclier
est rond , & , ou en amande, bordé et renforcé de fer.
C’est aussi
te temps des Vikings. Ils ne portent pas d’armure, trop lourde et peu
manœuvrante, mais du cuir et de la peau. Parfois de la broigne dite
treillissée (voir plus haut) et rarement de casque (sauf au cinéma) Leur
bouclier est rond et large, il rehausse le plat bord
de leurs drakkars.
Vers 900
Le casque se simplifie, le casque rond et le morion capétien apparaissent.
Vers l’an mil
Nous voici déjà à la moitié du Moyen Age, c’est la fin
de ce que l’on nommera plus tard le haut Moyen Age, le temps des
invasions des hordes barbares et des vikings est révolu, la civilisation
s’est ré organisée elle va maintenant évoluer vers la féodalité. Le
commerce reprend de l’importance et d’autres formes de conflits vont
apparaître qui vont voir se modifier petit à petit l’équipement de la
soldatesque. Le casque conique à nasal porté par dessus le camail se
généralise.
1096 - 1099 première
croisade. Prise de Jérusalem.
Vers 1100
La lourde broigne tend à s’alléger au profit de la broigne
treillissée, puis commence à disparaître lentement (jusqu’au XIV ème)
pour laisser la place à l’ancienne cotte de maille " le
haubert " qui revient en faveur avec les croisades. Ce vêtement de
maille était alors appelé jazeran jusqu'à la fin du XIIIème
siècle.
Réservé aux chevaliers, il se complète de chausses
couvrant les pieds , les jambes et le ventre, et se porte par dessus un
" gambison " de cuir, rembourré, qui amortit le poids, les
frottements et les coups. Par dessus le haubert, se porte une cotte
d’arme en étoffe, souvent richement décorée qui protège également contre
l’échauffement au soleil.
Le casque s’arrondit pour donner la cervelière légère, tandis qu’apparaît un modèle de
bataille, complété de " la visagière ". Ce casque, plus lourd,
dit à masque , sera appelé heaume et deviendra petit
à petit hémisphérique.
Au XII ème siècle, le heaume
n’est donc encore qu’un casque augmenté d’une visière.
Le bouclier en amande très cintré commence parfois à se
peindre de signes distinctifs, (par exemple la croix des chevaliers
faisant partie d’un ordre croisé). C’est le tout début de l’héraldique
naissante qui sera codifiée par la suite au cours de son
évolution.
1147 - 1192 deuxième et troisième croisade.
Vers 1200
Le haubert et la cotte d’arme se généralisent, sans grand
changement durant tout le XIIIème siècle.
Le casque se complète d’une plaque sur la nuque, qui très
tôt sera reliée à la visagière, puis il s’aplatit formant ce qu’il est
convenu d’appeler aujourd’hui le heaume classique .
La terminologie gardera
l’appellation de heaume comme terme générique pour désigner à peu près
toute sorte de casque lorsque ceux ci ne seront pas expressément
désignés.
1202 - 1229 quatrième
cinquième et Sixième croisade.
Vers 1230
Le bouclier diminue et sa longueur atteint rarement le
mètre.
1248 - 1254 septième
croisade.
Vers 1250
Apparition des ailettes sur les épaules, plaques de fer
maintenue par des courroies sous les aisselles et s’appuyant sur les
joues du casque pour former un plan incliné. Elles servaient à parer les
coups glissant du heaume vers les épaules et fracturant les
clavicules.
Des plaques de renfort dites " plates " en
cuir, fer ou laiton furent cousues sur la maille, d’abord sur les tibias
(grèves) et les genoux (genouillères), puis sur les coudes
(cubitières).
Apparition de la rondelle de lance pour la joute
Le heaume se diversifie , & , & , devenant conique , puis arrondi.
Vers 1260
Naissance de l’écu : le perfectionnement des plates
permettent d’alléger le bouclier et de l’amener à sa forme triangulaire
d’environ 60 x 60 cm. Il devient L’écu. les armoiries y sont peintes de manière très
visible jusqu’au début du XV ème siècle. Il donnera son nom à la monnaie
sur laquelle il figurera à partir de Louis IX.
1270 huitième et
dernière croisade. Mort de Saint Louis.
Vers 1300
Apparition des premiers renforts de " plaques " aciérées
façonnés sur les épaules (spallières) et de la défense complète des bras
" en tuyau ".
Apparition également des
premières protections de poitrine par des plaques courbées plus ou moins
nombreuses, recouvertes de tissus (cotte à plates et cuirassine, dont
l’aboutissement sera la brigantine à partir de 1660).
Le heaume, bien
que se perfectionnant se voit concurrencé par les premiers bacinets à visières bulbeuses et en
trompes.
Vers 1326, apparition des premiers canons.
1346,
à Crécy, première grande bataille de la guerre de cent ans.
L’écu diminue encore, mais devient plus long que
large.
Vers 1350
Apparition de la poitrine d’acier avec ses chaînes (de une à
quatre) retenant la dague, l’épée, l’écu et le heaume ; bras et
jambes sont complètement enfermés.
Apparition du soleret en lames articulées.
Le heaume
classique perdure, malgré la nette progression du bacinet à camail et à bretèche qui se généralise.
Apparition également du bacinet dit à mézail,
du chapel de fer, et de la salade qui est en fait à
l’origine un chapel de fer dont les bords sont très rabattus vers le
bas, et dont une vue est percée sur le devant lorsque c’est
nécessaire.
L’écu se dote de deux côtés parallèles et verticaux
sur le quart de sa hauteur, pour bien reproduire le chef rectangulaire,
(pièce honorable en héraldique).
Vers 1360
Apparition de l’arrêt de cuirasse servant à soutenir la
lance pointée.
Vers 1370
Première apparition du "
harnois blanc " complet. Par opposition au " harnois
peint " des époques précédentes.
Les hommes d’armes
et fantassins, quant à eux remplacent la cotte d’arme par le hoqueton de
peau ou d’étoffe plus court.
La dernière génération de heaume apparaît, dont celui dit " à tête de crapaud " tandis que le bacinet à visière se développe et qu’apparaît la
barbute.
Typiquement d'origine italienne, (la
barbuta) dites aussi salades à l'italienne ou à la française, ces
modèles sont quelquefois appelés "armets vénitiens" par certains
auteurs. C'est essentiellement autour des salades et des barbutes que la
terminologie est la plus âprement discutée. Nous considérons que la
barbute se différencie de la salade par des "joues" très enveloppantes,
un couvre-nuque peu accentué et souvent un petit nasal (rarement au delà
de 1450). Lorsqu'un casque tient un peu des deux catégories, il
conviendra de parler de barbute-salade, ou de salade -barbute selon
qu'il tient sa caractéristique principale de l'une ou de
l'autre.
L’écu s’incurve davantage verticalement. Il se
diversifie, devient parfois concave avec la pointe projetée sur l’avant,
tandis qu’apparaît une échancrure sur le canton dextre pour permettre de
pointer le bois de la lance. Il devient la targe. Parfois même, cette targe est marquée par une nervure
centrale.
Vers 1380
Apparition de la braconnière constituée par l'ensemble des lames
articulées protégeant le bassin et fixées au bas de la
cuirasse.
La pointe du soleret commence à s’allonger.
Apparition du
bacinet dit à "
museau de chien " , du chapel de fer à nasal en Allemagne et développement de
la barbute sur le type de casque des hoplites
grecs.
Vers 1395
Apparition des tassettes. Ce sont les pièces mobiles attachées sur le
deuxième et troisième rang de la braconnière, protégeant le défaut de
l'armure entre le bassin et le haut des cuisses.
Apparition du grand bacinet, abandon totale du heaume de
guerre
Vers 1400
Les fantassins adoptent la pansière ou plastron de fer, portée sur le gambison,
et complétée; parfois d’un colletin et de pièces d’épaule selon sa
fortune.
Diversification, du grand bacinet , & , développement et diversification de la salade et de la barbute qui cohabiteront durant tout le XV ème siècle,
avec un net avantage pour la salade qui perdurera et concurrencera
l’armet jusqu’au XVI ème siècle.
Vers 1410
Développement des armures à corselet et à braconnière en
lames. La brigantine richement armoriée est toujours portée par
les grands personnages. Les rondelles de plastron protégeant les aisselles se
généralisent.
Le grand bacinet se perfectionne et laisse entrevoir ce
que sera l’armet.
1415 Bataille d´Azincourt
Vers 1430
Les cannelures apparaissent sur les ailerons des cubitières
et des genouillères . La cubitière commence à s’agrandir.
La
pointe du soleret s’allonge, il est dit " à la poulaine ". . Cet appendice, souvent amovible et
porté uniquement à cheval s’est vu gratifier de nombreuses supputations.
D’aucuns ont prétendu que cela constituait une arme… Ce qui paraît
aberrant pour la cheville, tandis que d’autres ont avancé que cela
aurait pu servir à ne pas perdre les étriers... Ce qui est moins farfelu
mais peu en rapport avec l’art équestre du temps. En fait, la poulaine
héritée du costume civil sera à la mode jusqu’aux environs de 1480,
après quoi elle aura tendance à disparaître.
La barbute et la salade sont en plein essor, tandis que l’on assiste à
la première apparition du bicoquet et de l’armet à vervelles. Il s’agit
en fait d’une transition entre le grand bacinet et l’armet véritable qui
se rétrécit au niveau du cou pour mieux épouser l’anatomie. Comme
l’armet du premier type qui apparaîtra vers 1500, il était pourvu de
charnières latérales. Il s’ouvrait donc en deux parties au niveau des
joues afin de pouvoir y introduire la tête.
L’écu est abandonné,
il ne sera plus porté que dans les tournois. Dans les joutes, la targe
est bien sûr toujours en vigueur.
Vers 1440
Les spallières deviennent plus
enveloppantes.
Disparition des derniers grands bacinets , &
Vers 1450
Armures : l’armure complète atteint la perfection. Elle est
alors très répandue et se fabrique désormais de façon
" industrielle ". Certaines villes d’Europe acquièrent une
grande notoriété dans ce domaine.
Le bicoquet et l’armet à
vervelles puis à gorge se développent et entrent en concurrence
avec la salade , & , & qui se diversifie.
1453 fin
du Moyen Age.
Vers 1460
La mode est aux tassettes courtes lamellées et apparition de
garde bras démesurés surtout en Angleterre
Apparition du pistolet
à mèche et de la haquebute appelée aussi arquebuse à croc.
Vers 1475
les cannelures se généralisent et se multiplient, surtout en
Allemagne ; l’Italie et l’Allemagne fournissent les plus beau spécimens,
dits " gothiques ".
La salade devient élégante et tend à se généraliser. Elle
connaît son ultime développement vers le type salade armet
Vers 1500
Apparition de l’armure de transition " ronde " , puis " maximilienne "
à cannelures serrées et à grèves lisses
caractéristiques.
Disparition du soleret pointu pour des formes plus élargies en bec de
canne ou à pied d’ours.
Apparition massive du miton en forme de moufle.
Apparition de l’armet
dit " du premier type ".
Vers 1510
Apparition des armures à
costume, rehaussées de fines ciselures.
Apparition
également de l’armure à tonne, pour le combat à pied.
Apparition
du morion qui supplantera tous les autres types de
casques du XVI ème siècle.
Vers 1512
Apparition de la protection totale de la saignée par
lamelles articulées.
Vers 1515
La demi armure tend à se généraliser par la suppression des
grèves et des solerets au profit des bottes.
Fondation de
l’armurerie de Greenwich.
L’armet se perfectionne pour devenir
celui qui sera dit " du second type ".
Vers 1520
Abandon de l’armure cannelée en Italie, mais celle ci sera
toujours en vigueur en Allemagne jusqu’en 1520.
Développement des
armes à feu de poing, avec la platine à rouet.
Vers 1530
Apparition du busc accentué du plastron, formant
" bréchet " ou " poitrine
d’oie ".
Réapparition du gantelet à doigts articulés pour le
tir au pistolet ; le miton restera cependant en
usage.
Apparition des armures noircies ou bleuies au feu et des
armures italiennes à l’antique.
Apparition de la bourguignotte en concurrence avec les armets du
premier et second type.
Vers 1540
Disparition de l’armure cannelée en Allemagne.
Le
morion se développe.
Vers 1550
Le busc du plastron s’allonge en " cosse de pois
".
Apparition de la cuirasse à tassettes formant cuissards.
Vers 1570
Le busc s’allonge en " panse d’oie " et en bosse
de polichinelle à l’imitation du pourpoint " à la
polonaise ".
Apparition des armures élisabéthaines de
Greenwich.
Vers 1580
Apparition des tassettes arrondies sur les hanches et des
tassettes articulées jusqu’au genoux, dites " à l’écrevisse ".
Disparition quasi totale des cuissards.
Le décor
des armures se perfectionne, le repoussé et le damasquinage
atteignent la perfection en Italie.
Le morion cabasset fait son apparition.
Vers 1590
Disparition des armures italiennes à l’antique.
Le
développement de l’artillerie verra progressivement la fin des armures
dont on ne portera plus que les pièces essentielles, dont la cuirasse
qui se verra considérablement renforcée (armures de siège). Seuls les
grands personnages et notamment les princes continueront quelque temps à
se faire fabriquer des armures qui ne seront plus alors que des objets
de prestige et d’apparat , symbole fastueux de leur puissance. Pour
finir, il n’en restera plus que le casque et la cuirasse qui équipera
les cuirassiers jusqu’à la dernière guerre. Aujourd’hui, seul quelques
corps de prestige comme la garde républicaine perpétuent cette
tradition.
Vers 1600
Apparition des méthodes mécaniques de gravure et de repoussé. De larges médaillons ovales
décorent les armures milanaises.
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